Les différents types de pouvoir vu par Molière

Molière tourne à la dérision le personnage d'Harpagon

acceuil
Le pouvoir de l'argent
Le pouvoir de la religion
Le pouvoir familial
Le pouvoir des autorités civiques

 

   Ainsi, Molière nous présente un personnage qui sera souvent ridiculisé. Premièrement, lorsque Harpagon entreprend une action, il échoue quasi systématiquement : « Il cachait ses activités d’usurier : les voici connues de tous. Il enfouit son argent : on le déterre (IV, 6). Il convoite une jolie fille : son fils la lui ravit. Il veut se venger, les coupables échappent au châtiment.[1] » Tous ces échecs du personnage nous font rire et c’est par ce rire que Molière fait passer son message. Si au contraire le personnage réussissait tout ce qu’il entreprenait, cette pièce aurait des allures de drame. Or, Molière choisit simplement de nous montrer les défaites de son personnage, ce qui sous-entend que « l’argent ne fait pas le bonheur [2]».  Pour rajouter à la ridiculisation de ce personnage, Molière permet aux autres personnages de manipuler Harpagon. La Flèche, qui est le domestique d’Harpagon, présente bien cette manipulation. En effet, il sait provoquer des réactions « d’automate ridicule [3]» en mentionnant des mots comme : voler, volable, argent, avaricieux etc. À chaque fois qu’un de ces mots est prononcé, Harpagon a une réaction ridicule. Cela contribue à le tourner en dérision et du même coup, à appuyer le propos de l’auteur.


[1]Sylvie et Jacques Dauvin,  Analyse sur l’avare p.57 coll. Profil d’une oeuvre

[2] Proverbe Français

[3]Sylvie et Jacques Dauvin,  Analyse sur l’avare p.57 coll. Profil d’une oeuvre