Aussi, Molière utilise un procédé dans la pièce Tartuffe
qu’il avait déjà utilisé auparavant, notamment dans L’avare. Il réussit à nous faire détester ce personnage
grâce à plusieurs éléments. Encore une fois, dans ce texte, Molière nous présente un personnage laid. Effectivement, ce personnage
est « « gros et gras », il a « l’oreille rouge », « la bouche vermeille » ». Ces traits physiques, en plus d’être repoussant, nous laissent croire que le personnage n’est pas aussi mal
en point qu’il l’entend. En effet, il semble manger à sa guise. On dit même de lui qu’il peu manger « deux
perdrix, avec une moitié de gigot en hachis » (vers 239-240). Ses attraits physiques, souvent mentionnés avant son arrivé
en scène, nous laissent imaginer un personnage repoussant. Tout comme dans L’avare Molière réussit à nous faire
détester Tartuffe avant même son arrivée en scène. Le fait que la première présentation du personnage vienne de la bouche
de madame Pernelle accentue cette froideur face à Tartuffe. En effet, dès le
début de la pièce, il y a deux opinions contraires exprimées sur Tartuffe : celui de madame Pernelle, appréciant l’homme,
et celui de Damis et Marianne (enfants d’Orgon), qui le détestent. On se tourne immédiatement vers l’opinion des
enfants, car madame Pernelle est antipathique. Elle semble être hautaine et elle est irrespectueuse. Ce n’est pas un
hasard si Molière nous présente le personnage de Tartuffe à travers le personnage de madame Pernelle. Le fait que l’on
n’aime pas madame Pernelle nous pousse à ne pas apprécié les gens qu’elle aime, donc Tartuffe. Molière représente
dans cet œuvre le mauvais côté de la religion, sa laideur, à travers celle de Tartuffe
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